PENSEES

Publié le par Harpo /

La mesure d'une durée et la variation d'une donnée empirique d’une expérience ne suffit pas vraiment. Ce qui compte le plus dans l'empirisme, c'est le don, c'est la réception. Chacun a ses perceptions diverses du temps et de l’espace, en revanche ce qui est plus intéressant c’est la mesure orthonormée (des cms, des secondes) qui est universelle et intemporelle. C’est un code, une analogie, un référentiel. Et cet univers objectif évoque à chacun une comparaison subjective. Une temporalité unique qui ferait que tout le monde puisse se comprendre et se référer aux représentations, et aux expériences qui les ont façonnées.

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Les mathématiques sont extrapolation du temps. S'ils sont nés de la répétition, ce "même qui n'est jamais le même" (1 et 2 grosseilles par exemple, mais comment comprendre que deux objets sont des groseilles sinon en ne sachant pas ce qu'est une groseille?) Chaque chiffre en comprend un intérieurement: 1 est en 2, 2 est en 3, 3 est formulé en 4 (il ne peut y avoir de 4 sans 3) etc. C'est la mémoire, c'est un rythme: c'est le temps. Les mathématiques sont les choses, sans vraiment les être. En cela il ne pourrait s'appliquer à rien. Ce n'est que l'analyse rationnel du temps. Cependant, dès qu'il s'applique à la forme que l'on veut: (un cube, deux cubes), les mathématiques sont opérables. Mais, si par exemple, on cherche à compter des sphères et des cubes, il faut alors prendre en compte une variable de "tolérance" qui pourrait rendre le calcul opérable (je choisis de compter des "formes"=des cubes et des sphères).
Peut être que les sciences c'est ça: bien catégoriser, comparer pour ensuite opérer des calculs et les mettre en démonstration mathématique. Reste maintenant à savoir quelles informations sont comparables.

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Si jamais je meurs: en aurais-je même conscience? Par exemple si je meurs de mort violente, aurais-je la capacité de m'en rendre compte?
Et si tout le monde m'explique que je vais mourir: le croirais-je vraiment? jusqu'à mon lit de mort?
Jamais je n'ai connu la mort, et on m'en a parlé. Donc de la mort, j'en entends surtout des fables, et en plus des fables de gens qui ne l'ont jamais expérimenté. Donc la mort, ma conscience est incapable de la formuler.


Ça se trouve j'ai déjà été mort. Ça se trouve ce qu'on me dit sur la mort c'est faux; et je suis éternel.
La conscience est-elle vraiment capable de se comprendre morte?
La conscience ne pourrait vraiment que se comprendre morte que si on lui explique a posteriori... Ce qui voudrait dire et croire en un "après la mort"... Et donc essayer déjà de savoir s'il existe quelque chose après la mort, présuppose déjà que notre conscience sera capable d'appréhender la chose, c'est à dire c'est croire en un au delà.

La conscience est-elle vraiment capable de se comprendre morte?
J'y pense et je me dis... Que ce que j'ai souvent vu comme des obligations, des nécessités... était peut-être des consciences, qui avaient déjà bien trop l'audace de se croire immortelles, au-delà de leur mort, au-delà d'elle même. Des réincarnations. Bref, des volontés folles.

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