Un coup de foudre: Gérald Bronner

Publié le par Harpo

Les polémiques autour du Danger sociologique, me sont passées complètement au dessus à l'époque de leur explosion.

L'auteur de ce livre polémique est Gérald Bronner, sociologue des croyances. Cet aspect au carrefour de la psychologie et de la sociologie l'amène à lancer avec une certaine perspicacité (il suffit de voir les réponses qui ont explosé à la parution du libre pour n'en point douter) contre un certain type de sociologie.

Cette sociologie serait une sociologie politique dont on adresserait des biais d'intentionnalité à des larges entités comme l'Etat, les Bourgeois, la Société alors qu'il n'y aurait pas d'intention à porter sur ces entités. Cette sociologie politique, je l'ai connu personnellement quand je discutais et faisais ma formation philosophique dans un forum.

"Sociologie politique" est en réalité un terme antithétique. La sociologie ne peut pas être politique car elle est une science, et c'est ce que Gérald Bronner a bien compris.

A partir du moment où une intentionnalité est mise à certains agents alors qu'ils ne sont pas actifs, c'est un biais de réalité qui opère.

Et malheureusement la tendance sjw (social justice warrior) utilise la sociologie pour expliquer leur idéologie.

On le voit par exemple avec les études de genre. Il est clair et scientifique que le genre varient socialement mais aussi historiquement, c'en est une autre de dire qu'il est caduque. 

La sociologie ne dit à aucun moment que le genre aurait une réalité psychologique ou biologique, et Bronner s'inscrit dans la complémentarité interdisciplinaire de la sociologie vis à vis des autres sciences. Il défend les sociologues qui admettent que les effets socialisant de la société ne puisse être expliqué que par la sociologie et non pas par d'autres facteurs comme les motivations individuelles, psychologiques ou biologiques.

Il dénonce le fait que certains sociologues aient une vision essentialiste de la société comme puissance englobante et explicative magique des choix des individus.

Beaucoup de personnes ont réagi vivement à Bronner, certains pensant que les gens qu'ils dénonçaient n'était pas si massifs. En tout cas, de mon expérience, ils ne le sont pas.

 

 

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Y
Bronner a des analyses intéressantes mais il manque parfois d'esprit critique : <br /> http://wiki.reopen911.info/index.php/Gérald_Bronner
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H
Je me trouve perplexe car le site me met dans une situation dans laquelle je ne sais pas grand chose, c'est à dire l'attentat du 911. Mais je vais penser à m'y intéresser plus tard.<br /> Pour le reste il me semble que l'article essaye de désigner comme péjoratif des choses qui ne me le semble pas vraiment. Par exemple, être scientiste n'est pas forcément mauvais en face du complotisme non avéré (comme les OGM par exemple qui n'ont pas été prouvé nocif). Ou, critiquer la sociologie de combat ou plutôt l'utilisation politique qu'on fait de la sociologie (qui est bien une science!) et des effets destructeurs et auto réalisateurs des holismes en identity politics, ce pourquoi Bronner a été critiqué par Mediapart, Lordon etc dans le Danger Sociologique. <br /> <br /> Au moins Bronner n'est pas pessimiste envers la technologie ou même envers le futur, ce que je lui trouve être une excellente qualité son optimisme permet de créer encore plus de compréhension sur la vie de tous les jours où les pensées irrationnelles, fatalistes, ou même auto-réalisatrices et les délires ne prennent pas corps. Son optimisme scientiste permet d'être neutre et bien. Il a déjà dit qu'un objet peut être bon comme il peut être mauvais et que c'était ce qu'on en faisait qui importait. <br /> <br /> Il permet d'envisager une avenir serein et un certain goût pour la liberté critique et de penser, c'est un individualiste convaincu tellement que la raison individuelle est pour lui représentatif d'un être.<br /> <br /> Ces affiliations politiques sont aussi mis dans cet article de manière à le discréditer or ça me semble être un peu des arguments ad hominem, ça se trouve il a des relations tout à fait distantes, ou même s'amusent bien avec ces personnes, en dehors des personnages politiques qu'ils sont.<br /> <br /> Pour comprendre Bronner je crois qu'il faut comprendre la rigueur scientifique, la foi en elle, l'utilitarisme scientifique le principe de parcimonie, la zététique, le rasoir d'Ockham, mais aussi les biais cognitifs et ces travaux sur l'engagement vers le fondamentalisme, les biais d'intentionnalité (méchant/gentil, riche=méchant/pauvre=gentil etc) aussi, c'est un autre univers que les gens qui ont écrit l'article que vous venez de m'envoyer qui ont l'air de gauche, relativiste, post-moderniste/déconstructionnisme, adepte de la théorie critique, non-scientiste, pessimiste envers l'individualité ou la notion de progrès ou même le raisonnement critique par défaut je dirais.